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Jeanne-Aurore 16.12.20

5 icônes qui incarnent les nouvelles masculinités

Décryptages

Dans un monde post- #metoo, qui sont ceux qui font bouger les lignes ?

LE DISRUPTEUR GLAM : BILLY PORTER

Pourquoi lui : Le costume deux pièces passe partout, la langue de bois ? Très peu pour lui. Sacré par son rôle dans la série « Pose », l’acteur américain s’est donné pour mission de transformer les célébrations hollywoodiennes en plateforme protestataire.

Ce qu’il dit : Après son passage aux Oscars 2019, en smoking-robe, il remet les points sur les « i » : « Je ne suis pas un drag queen. Je suis un homme qui porte une robe. » Traine en plumes aux Golden Globes 2020, robe-utérus aux Tony Awards 2019 pour soutenir le droit à l’avortement, makeup arty en couverture du magazine féminin « Allure » : Billy ose, et ce faisant explose tous les clichés sur ce qui fait un « vrai » homme.

Ce qu’il faut retenir : La mode est en train de (re)devenir un terrain d’expression politique et un espace où questionner ce qui est vu comme masculin ou féminin ; La frontière entre les vestiaires homme/femme devient de plus en en plus poreuse.

L’IDOLE NEW GEN : JACKSON WANG

Pourquoi lui : L’artiste de 25 ans, originaire de Hong-Kong, est l’une des plus populaires stars de la K-pop en tant que membre du groupe GOT7, mais aussi avec une carrière solo en plein essor. Et c’est sans compter sur son succès de mannequin (Armani, Fendi, Cartier)…

Ce qu’il dit : Avec plus de 16 millions de fan sur Instagram, il use de son influence pour parler ouvertement de sa dépression passée et de santé mentale en général, ou pointer du doigt la vision souvent réductrice en Occident de la K-pop et de ses chanteurs perçus comme interchangeables et efféminés (alors même que ce genre musical est en passe de dominer les charts dans le monde entier). Dans une interview pour « GQ », il s’est récemment exprimé sur l’évolution des attitudes vis-à-vis de la beauté au masculin, remarquant à propos de l’usage du makeup, popularisé par les chanteurs de la K-pop : « Au bout du compte, je pense que c’est tout simplement de l’art. Il n’y a pas de limites dans l’art. »

Ce qu’il faut retenir : L’univers de la beauté masculine est en pleine révolution, secoué par un questionnement de plus en plus intense autour de la notion d’inclusivité ; Les standards esthétiques centrés sur une beauté occidentale, hétéronormée et stéréotypiquement virile sont remis en cause.

LE NOUVEL IDÉAL : HARRY STYLES

Pourquoi lui : En prenant un virage audacieux, à coups de looks Gucci et d’albums ambitieux, l’ex-teen idole est en train de s’imposer comme une superstar globale à l’aura androgyne.

Ce qu’il dit : C’est plutôt ce qu’il refuse de dire qui intéresse. Dans une interview donnée au « Guardian » en 2019, le Britannique refuse tout label. Sa sexualité ? Il ne souhaite pas la définir. Son choix de porter aussi bien des accessoires, vêtements ou maquillages dit « féminins » ? Une évidence. « Si je vois une belle chemise et qu’on me dit « Mais c’est la collection femme ». Je me dis « Okkkkayyy ». Ca ne me donne pas moins envie de la porter ». Une prise de position assumée qu’Harry Styles corrobore au travers de sa collaboration avec le créateur gender-fluid Harris Reed, qui signe depuis peu une majorité des looks de ses apparitions publiques.

Ce qu’il faut retenir : A l’heure où la question de la fluidité des genres est de plus en plus discutée, voir un artiste aussi grand public refuser toute étiquette, qu’elle soit stylistique ou sexuelle, augure d’une vraie révolution des mentalités.

LE JOKER POP : JABOUKIE YOUNG WHITE

Pourquoi lui : Dans le monde du stand-up, qui souffre depuis des années d’un entre-soi macho et a été récemment secoué par les scandales Bill Cosby ou Louis C.K., le comique américain de 25 ans, ouvertement gay, fait figure de véritable bouffée d’air frais.

Ce qu’il dit : « La masculinité a besoin d’un relooking », déclare-t-il au magazine « GQ ». Et c’est avec l’humour qu’il a choisi de mener cette bataille. « Correspondant millénial » du très regardé « Daily Show » de Trevor Noah sur la chaine Comedy Central, il multiplie les chroniques qui s’attaquent avec une dérision décapante aux clichés sexistes, racistes ou homophobes. Et dans ses sketchs de stand-up, il s’interroge sur son identité, et les contraintes qui pèsent sur les hommes d’apparaître « masculins » à tout prix.

Ce qu’il faut retenir : Son ton à la fois acide et sans concession en dit long sur l’état d’esprit d’une génération 20-30 ans qui applique une politique de tolérance zéro à la masculinité toxique, mais choisit de le faire avec ironie et second degré.

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